Artisanat : de la conception à la fabrication

Vous être crafteur, bricoleur ou juste curieux de connaitre les étapes de fabrication ? Cette article va vous aider à comprendre nos mécanismes principaux de réalisation de nos leurres.

Nous allons aborder les 3 grandes catégories de leurres, à savoir les leurres durs, les cuillères tournantes et ondulantes et pour finir les leurres souples.

I) Leurres en résine biosourcée et biodégradable

Avant d'arriver au produit final, il y a énormément de main d'œuvre, mais aussi de conception car un leurre ne nage pas du premier coup. Deux choses vont avoir une influence : la forme et surtout l'équilibre, ce qui va permettre de faire nager la leurre à la descente, de passer dans les forts courant en restant vertical... Bref, toute l'action du leurre va dépendre de ces deux paramètres !
 
 
Ce sont donc des mois de conception et de test qui sont nécessaires pour aboutir à une nage novatrice et un équilibre parfait. Pour cela, en plus de l'hydrodynamisme (action de l'eau sur le leurre), nous jouons sur 7 à 8 points de masse différents. Les lests sont des billes en acier.
Une fois fabriqué, assemblé, collé et poncé (étapes pas très intéressantes donc on va les sauter pour cet article), on passe à la mise en peinture. Elle est faite manuellement à l'aide d'un aérographe mais certains détails sont faits au pinceau. J'utilise comme base une peinture pailletée qui brille au soleil, et par dessus des couleurs plus mates pour relever le coté naturel. Les peintures sont acryliques (c'est à dire que le solvant est l'eau), "Made in Spain", et sont donc plus respectueuse de l'environnement qu'une peinture solvantée.
 
 
Enfin, nous finissons par le vernis, qui est un époxy anti-UV et flexible. Cela amène une excellente résistance aux chocs et permet de limiter le vieillissement en cas d'exposition au soleil. Mais pourquoi ne pas utiliser un vernis biosourcé ? Tout simplement car il n'existe pas d'équivalent à l'heure actuelle, offrant une aussi bonne résistance aux éléments. La limite est donc technologique.
 
 
Nous utilisons un tour à vernis, qui permet de lisser la "peau" du leurre, mais aussi de le mettre sous contrainte ! De cette façon, il n'y a plus de mauvais collage et donc de surprise sur un poisson : le leurre supporte plus de 6 kg !

 II) Packaging

Toujours dans le respect de notre politique environnementale, nous ne fournissons plus automatiquement les packagings en vu de diminuer nos déchets. D'après un sondage que nous avons réalisé, plus 70% des emballages finissent directement à la poubelle après ouverture. Ils restent néanmoins disponible sur demande et sont en papier cartonné.

III) Cuillères ondulantes et tournantes

Concernant les leurres métalliques, nous achetons les pièces directement auprès des revendeurs d'usines afin de limiter le plus possible les trajets et donc les émissions de CO2. Nous recevons donc des pièces détachées.
 
 
A Partir de là, la peinture et le vernissage sont faits à la main, à l'image des poissons nageurs.

IV) Leurres souples

Après plusieurs mois de tests, nous avons mis au point un imitation de vairon, très naturel et efficace en action de nage. Pour arriver à ce résultat, nous avons d'abord commencé à faire des prototypes en pate à modeler, puis sur l'ordinateur pour réaliser le moule.

 

 

Une fois coulé en une couleur de base, il reste à peindre le leurre à l'aérographe et à le glacer (trempe) de façon à le lisser. Nos leurres souples sont garantis sans phtalates (non toxique pour les organismes aquatiques).

V) Les têtes plombées

Bien que le plomb soit inerte dans l'environnement, il a tendance à se dégrader et à augmenter sa concentration dans l'eau et donc la toxicité. Les plus perspicaces diront que ce n'est pas la pêche qui va réellement augmenter ces taux mais plutôt les centrales d'épurations et autres installations humaines.

Cependant, ce n'est à mon sens pas une raison pour fermer les yeux. L'avantage du plomb vient de sa forte densité et sa faible température de fusion (330°C). Il n'existe que peu d'éléments pouvant le remplacer :

- Le tungstène : plus dense que le plomb, son désavantage vient de sa température de fusion : plus de 3400°C !

- Le zinc : un peu moins dense que le plomb, ils ont cependant une température de fusion très similaire (420°C pour le zinc), ce qui le rend très facile à chauffer. De plus, c'est un métal qui est naturellement très abondant dans la nature.

Nous avions d'abord choisi d'utiliser du zinc. Or, vous avez été nombreux à nous demander du tungstène, car pour un même poids, la taille de la tête plombée est bien plus petites amenant une certaine discrétion supplémentaire. C'est pour cela que nous fournissons aujourd'hui des TP en tungstène.

VI) Les reportages

Si vous êtes toujours curieux, je vous invite à cliquer sur les liens suivant :
 
- Vidéo réalisée par FISHARE sur la fabrication
 - Vidéo réalisée par FISHARE sur la fabrication et les tests
- Article réalisé par Le Chasseur Français
https://www.lechasseurfrancais.com/peche/peche-leurres-biodegradables-oui-ca-existe-ca-marche-67566.html