I) Comment faire à la main un poisson nageur ?
- La bavette : c'est elle qui va faire nager le leurre. En fonction de la taille, forme et inclinaison, le leurre nagera de différente manière (nage serrée, lente ou dynamique, résistance au courant...). Il n'y a pas de science infuse (ou nous ne l'avons pas encore trouvée), il faut tester !
- L'équilibre : c'est lui qui va "animer" le leurre lors des poses. Plusieurs sont possibles, mais en règle générale, il faut que le leurre descende à l'horizontale (en oscillant) pour un modèle coulant. Il faut donc jouer sur des lests à l'intérieur du leurre. Pour un suspending, même principe sauf que le leurre doit avoir la même densité que l'eau !
- La forme du leurre : elle aura aussi une incidence sur la nage, sur la résistance face au courant, et aussi sur l'équilibre. En fonction de la forme, l'hydrodynamisme sera différent. Là aussi, de nombreux tests sont nécessaire.
Vous l'aurez compris, toute l'action du leurre va dépendre de ces paramètres !



II) Comment fabriquer un leurre souple à la main ? (ou presque)
Après plusieurs mois de tests, nous avons mis au point un imitation de vairon, très naturel et efficace en action de nage. Mais comment procéder ? Pour arriver à ce résultat, nous avons d'abord commencé à faire des prototypes en pâte à modeler. L'important est d'avoir une idée plus ou moins finale de la forme désirée.
A partir de là, l'étape suivante et de réaliser les moules. Deux solutions :- Produire un modèle sur l'ordinateur de façon à usiner un moule en aluminium. Ce dernier, bien qu'onéreux à fabriquer, à l'avantage d'être quasi indestructible.
- La seconde solution est de fabriquer un moule en silicone. Je vous invite à regarder un des nombreux tutoriels disponibles sur Google.
Remarque : nos leurres souples sont garantis sans phtalates (composés chimiques hautement toxique) rendant le leurre plus respectueux de l'environnement.
III) Têtes plombées
Bien que le plomb soit inerte dans l'environnement, il a tendance à se dégrader et à augmenter sa concentration dans l'eau et donc la toxicité. Les plus perspicaces diront que ce n'est pas la pêche qui va réellement augmenter ces taux mais plutôt les centrales d'épurations et autres installations humaines.
Cependant, ce n'est à mon sens pas une raison pour fermer les yeux. L'avantage du plomb vient de sa forte densité et sa faible température de fusion (330°C). Il n'existe que peu d'éléments pouvant le remplacer :
- Le tungstène : plus dense que le plomb, son désavantage vient de sa température de fusion : plus de 3400°C !
- Le zinc : un peu moins dense que le plomb, ils ont cependant une température de fusion très similaire (420°C pour le zinc), ce qui le rend très facile à chauffer. De plus, c'est un métal qui est naturellement très abondant dans la nature.
Bien que le premier choix fut porté sur le zinc, vous avez été nombreux à nous demander du tungstène qui amène une discrétion et des propriétés non négligeables à la pêche. Aujourd'hui, nous fournissons des TP en tungstène. Cependant, ce n'est pas nous qui les fabriquons, car nous manquons de moyen technique et matériel.