La SalmoTreck 2023 : une expérience unique !

La SalmoTreck 2023 : une expérience unique !

(avec l’équipe Pyrénées Leurres&Co)

Intervieweur : Dans cette édition spéciale de notre blog, nous vous emmenons dans une aventure extraordinaire à travers les Pyrénées. Notre partenaire David et son compagnon Mathieu nous font revivre leur toute première participation à la SalmoTreck 2023, une compétition unique alliant randonnée, course d'orientation et pêche de la truite sauvage en montagne. Préparez-vous à plonger dans cette expérience palpitante qui défie les limites de l'endurance, de l'orientation et de la passion pour la pêche.

D’abord, peux-tu présenter l’équipe ?

David : Bien sûr ! Je m'appelle David, j'ai 22 ans et je vis du côté de Pau. Ma passion pour la pêche a débuté à l'âge de 8 ans, sous la tutelle de mon père. Nous avons commencé avec le bouchon, puis nous nous sommes tournés vers la pêche au toc. En 2016, j'ai franchi un nouveau cap en m'initiant à la pêche au leurre. Quant à mon binôme, Mathieu, c'est un ami d'enfance qui a plongé dans le monde de la pêche il y a environ 2 ans. Il s'est rapidement spécialisé dans la pêche aux leurres, surtout en altitude.

Intervieweur : Super ! Maintenant, quels étaient vos objectifs en participant à cette compétition hors norme ?

David : Eh bien, l'idée principale était de partager une expérience en montagne entre amis. Nous souhaitions également profiter de cette aventure pour pêcher en haute altitude, attraper quelques poissons et vivre des moments inoubliables.

Intervieweur : Pour réussir une telle compétition, je suppose que vous avez dû vous préparer sérieusement ?

David : Absolument ! Notre préparation a été intense. Pendant un mois et demi, nous avons pratiqué la rando-pêche chaque week-end. Nous avons exploré différentes régions, notamment des lacs d’altitudes dans les Pyrénées Atlantiques. Deux semaines avant la compétition, nous sommes allés dans le Néouvielle, sur le lieu même de l'événement, pour nous familiariser avec le terrain. En ce qui concerne le matériel, nous avons opté pour une variété de leurres, principalement des cuillers ondulants, mais aussi des leurres souples et des poissons nageurs, tous équipés d'hameçons simples sans ardillon pour préserver la truite sauvage. Par mesure de précaution, nous avons emporté deux cannes à leurre chacun, au cas où l'une d'entre elles se casse. Pour réduire le poids de nos sacs, nous avions une gourde filtrante pour l'eau. Quant à nos vêtements, on peut dire que nous avons fait le choix de la légèreté, avec à peine un caleçon pour trois jours (rires). Au total, nos sacs pesaient environ 18 kg chacun, ce qui n'était pas négligeable sur une telle épreuve.

Intervieweur : Avec une préparation aussi sérieuse, vous deviez être confiants, non ?

David : En réalité, notre confiance a été mise à l'épreuve la semaine précédant la compétition. Mathieu s'est tordu la cheville et a fait une entorse. Heureusement, il a pu consulter un médecin la veille du départ, et nous l'avons bourré de pommade. Ensuite, tout s'est joué au mental, mais nous étions loin d'être sereins à ce moment-là.

Intervieweur : Comment s'est déroulé le premier jour de la compétition ? Vous avez terminé 5èmes à la fin de la journée, c'est impressionnant !

David : Le premier jour a été assez intense. Nous avons suivi le parcours classique en respectant l'ordre chronologique des balises. Notre itinéraire nous a conduits jusqu'aux lacs des Bastan, et à partir de là, nous avons pêché tous les lacs sur notre droite en remontant jusqu'au lac de Gréziolles, où nous avons passé la nuit. Nous avons commencé à pêcher vers 16 heures et avons réussi à attraper 7 ou 8 truites en utilisant principalement des cuillers ondulantes, tout en décrochant une dizaine de poissons et en prenant autant de petites. Notre stratégie était axée sur la distance parcourue : marcher autant que possible le premier jour pour nous assurer un retour plus tranquille le lendemain, surtout pour la cheville de Mathieu. Le fait de nous voir à la 5ième place le soir dans la tente nous a vraiment ravis.

 

Intervieweur : Est-ce que la deuxième journée s’est aussi bien déroulé que la première ?

David : Le deuxième jour a été un mélange d'émotions. Le matin, nous sommes restés pêcher sur place à Gréziolles, où nous avons attrapé 3 à 4 poissons à l'ondulante.

 Ensuite, nous avons marché de 11 heures à 14 heures pour atteindre le lac d'Arrédoun, où nous avons fait une pause déjeuner bien méritée. Pendant l'après-midi, l'activité sur le lac était assez faible. Nous avons seulement réussi à attraper une paire d’ombles chevalier à l'aide d'une grosse cuiller ondulante, tout en observant de nombreux poissons suivre le leurre sans le mordre. Nous avons ensuite rejoint le lac de Port Bielh, où nous avons réussi à attraper 2 truites, bien que l'une d'entre elles ait été refusée en raison d'une erreur de taille, les boules !

 

Par la suite, nous avons changé d'endroit pour pêcher dans les petits étangs entre Port Bielh et le lac de l'Oule. Encore une fois, les poissons suivaient sans attaquer les leurres. C'est là que nous avons expérimenté une technique innovante : les attirer jusqu’au bord avec une ondulante et les capturer avec un leurre souple appelé "Redoutable". Nous avons réussi à attraper 2 ombles et une truite de cette manière ! C’était incroyable !

 

 Comme l'action de pêche n'était pas très intense, nous avons décidé de descendre en direction du lac de l'Oule tout en pêchant les ruisseaux avec le "Redoutable" et la cuiller tournante. Nous avons réussi à attraper de nombreuses petites truites, mais aucune n'était de la bonne taille. Une fois arrivés à l'Oule, nous avons rencontré l'équipe Gunki, qui nous a informés qu'il n'y avait presque pas de captures sur le lac. Nous avons donc décidé de nous rendre à Orédon pour économiser nos forces pour la marche du lendemain. Après une longue marche, nous avons atteint le lac et avons campé pour la nuit vers 20 heures. Le soir, j'ai décroché un gros christivomer de plus de 40 cm à l'ondulante Flit 15g (nacrée foncée). Cela aurait pu être le poisson de la journée, mais la chance n'était pas de notre côté. En raison du faible réseau, le classement n’a pas pu être bien actualisé mais de mémoire, nous étions 8ème au soir.

Intervieweur : Le coup du matin à Orédon a-t-il été plus fructueux que celui du soir ? Racontes-nous !

David : Le coup du matin à Orédon s'est avéré être une grande déception. Nous avons décidé de pêcher à 6 heures du matin, car l'équipe Illex avait réussi à capturer 2 poissons la veille sur le barrage. Cependant, contrairement à nos attentes, nous n'avons même pas eu une seule touche.

À 10h30, nous avons pris la décision de retourner au lac de l'Oule tout en pêchant la rivière pendant la descente. Cela s'est avéré être une erreur majeure de notre part. L'eau nous arrivait jusqu'aux genoux, nos chaussures étaient trempées, et il nous a fallu près de 2 heures pour sortir des gorges. À 13h, nous sommes finalement arrivés au lac de l'Oule. Nous avons pêché près du barrage sur l'aile gauche du lac. Malheureusement, nous avons décroché 3 belles truites et j'ai même attrapé une perche, ce qui était assez surprenant ! Notre stratégie était de pêcher autant que possible sur le lac pour essayer de conserver notre place dans le top 10, mais à 13h, nous étions classés 11èmes. Nous avons quitté le lac à 15h après avoir attrapé 2 petites truites dans le ruisseau pour éviter de rentrer bredouilles. C'était ainsi que s'est achevée notre première participation à cette compétition.

Intervieweur : Vous avez terminé 12èmes sur 71 équipes, ce qui est une excellente performance ! Quel est votre ressenti à ce sujet ?

David : Malgré notre performance décevante lors de la dernière journée, nous sommes extrêmement satisfaits de notre classement. De plus, il y avait de vrais pêcheurs talentueux dans le top 20, donc c'est un honneur de figurer parmi eux.

Intervieweur : Stratégiquement, feriez vous des choses différemment la prochaine fois.

David : Absolument ! Premièrement, nous aurions dû mieux connaître le secteur en amont ce qui nous a stratégiquement porté préjudice : il n’aurait pas fallu perdre du temps sur des spots non productifs comme Orédon ou sur l’Oule, mais plutôt de passer seulement les épreuves de marche. Nous avons également dû adapter la pêche et la marche au problème de cheville de Mathieu, on a préféré joué la sécurité. Du point de vue du matériel, nos sacs étaient beaucoup trop lourds, et nous aurions pu minimiser le nombre de poissons décrochés en utilisant des hameçons triples sans ardillon. Tout cela fait partie de l'apprentissage, et nous reviendrons mieux préparés et plus forts l'année prochaine.

Intervieweur : Quand on participe à ce genre de compétition, je suis certain qu'une routine bien huilée s'installe. Pourriez-vous nous en dire plus sur la vôtre ?

David : Bien sûr ! Chaque jour, notre routine était la même : réveil à 5h30, pliage de la tente et petit-déjeuner à base de barres de céréales, puis départ à 6h pour aller pêcher. Le soir, vers 22h, nous montions la tente, nous installions, et nous dînions vers 23h30.

Le plus difficile à gérer était notre impatience pendant la compétition. On avait l'impression de perdre du temps partout, même si l'on sait que la hâte n'est pas notre alliée. Par exemple, pour les repas, nous ne mangions jamais en même temps, mais l'un après l'autre pour optimiser la pêche.

Intervieweur : Nous n'avons pas encore parlé de la météo. Comment était-elle pendant la compétition ?

David : Le premier jour, le temps était exécrable, avec de la pluie et du brouillard. C'est peut-être pour cette raison qu'il y avait de l'activité même en journée. Ensuite, le temps s'est amélioré et est devenu plus ensoleillé.

Intervieweur : Enfin, parlons de votre équipement de pêche. Qu'avez-vous utilisé principalement ?

David : Nous avons exclusivement pêché aux leurres. Nous avions monté une canne à mouche, mais elle n'a finalement pas servi, si ce n'est à ajouter du poids à notre équipement. En ce qui concerne les leurres, nous avons beaucoup utilisé une grosse ondulante fluo de 18 grammes. Cependant, les leurres de l'équipe Pyrénées Leurres&Co ont également été très efficaces. Je dirais que nous avons attrapé environ la moitié de nos poissons avec l'ondulante Flit 15g en coloris nacré, car elle nous permettait de ralentir la vitesse de récupération. Je tiens à mentionner le leurre souple Redoutable, qui nous a permis de prendre des truites en plein jour lorsque rien d'autre ne semblait les déclencher. Sa ressemblance avec de vrais poissons a sans doute joué en sa faveur. Après avoir touché un cristivomer sur l'ondulante Flit à Orédon, nous avons continué à insister avec ce leurre, mais nous aurions peut-être dû essayer le Redoutable pour son aspect plus réaliste, qui aurait pu être plus attrayant. On ne saura pour la prochaine fois.

Intervieweur : Merci beaucoup, David, pour ce partage d'expérience passionnant ! Votre aventure à la SalmoTreck 2023 était pleine de rebondissements, de défis et de succès. Votre préparation minutieuse et votre persévérance ont porté leurs fruits, même si quelques obstacles se sont dressés sur votre chemin. Votre 12e place sur 71 équipes est une réussite remarquable, et cela montre que vous avez les compétences et la détermination nécessaires pour briller dans ce domaine exigeant. Nous attendons avec impatience de voir comment vous vous préparerez pour l'édition de l'année prochaine et quelles leçons vous tirerez de cette expérience. Merci encore pour cette interview, et nous vous souhaitons tout le succès possible dans vos futures aventures de pêche et de compétition !

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